J’ayme
ma Sainte en tout bien et honneur,
Et ne pretends rien, sinon qu’elle m’ayme,
Je ne veuil point avoir d’autre bonheur
Pour satisfaire à mon amour extreme.
Mais si un autre est aymé d’elle mesme,
Et peult au bien que je n’espere atteindre,
Vien t’en, ô Mort, soudain ma vie estreindre,
Car de regret je languiray aussi.
Je crains cela et ce qui me fait craindre
Est que souvent Amour se joue ainsi.